jeudi 25 février 2016

il était une fois par Maxime


Il était une fois un homme s'appelant Wang-fū, il habitait avec sa femme dans un village paisible et chaleureux. Ils vivaient comme des villageois normaux ; mais ils avaient un secret : ils possédaient un pinceau magique. Tout ce qu'ils dessinaient avec ce pinceau devenait réel.
La belle-mère de Wang-fū se demandait pourquoi le couple était si riche et heureux. Elle décida d'enquêter. Une nuit, elle s'introduisit dans leur maison, trouva une porte cachée par un miroir et l'ouvrit. Elle découvrit alors une petite pièce pleine de richesses et de joyaux et au centre se trouvait… le pinceau. Elle se dit : « Pourquoi y aurait-il un pinceau parmi toutes ces richesses ? ». Jalouse, elle décida de le casser, pensant qu'il valait beaucoup d'argent.
Le lendemain, quand Wang-fū et sa femme découvrirent que leur pinceau était cassé, ils furent tellement tristes que chacun alla pleurer dans son coin. Wang-fū choisit un étang dans la forêt et sa femme un banc à côté du puits.
Ils découvrirent tous les deux dans le puits et l'étang une grenouille. Celles-ci leur dirent :
« -Pourquoi pleures-tu ainsi ? la femme et l'homme répondirent :
-Je pleure car j'ai retrouvé mon pinceau magique cassé ce matin.
-Ne te lamente pas ainsi, je vais t'aider à le réparer, leur répondirent les deux grenouilles.
-Comment ? dirent-ils.
-Prends ce chemin dans la forêt et tu trouveras une femme qui te dira quelque chose, dit la grenouille de l'étang à l'homme.
-Prends ce chemin dans le village et tu trouveras un homme qui te dira quelque chose, dit la grenouille du puits à la femme. »
Tous les deux obéirent et remercièrent leur grenouille. Ils prirent le chemin et Wang-fū rencontra la femme et l’épouse de Wang-fū rencontra l’homme. Et là, ils eurent une étrange sensation :
« -Comme vous ressemblez à ma femme ! s’exclama Wang-fū.
-Comme vous ressemblez à mon mari ! dit sa femme. »
Et ils se rendirent compte qu’ils étaient tous les deux au même endroit.
Ils marchèrent et trouvèrent un magasin de réparation d’objets. Ils demandèrent au vendeur s’il pouvait réparer un pinceau magique qui rendait les choses dessinées réelles. Il leur dit que la réparation d’objets magiques était au sept cent trente-quatrième étage. Wang-fū et sa femme furent étonnés et l’homme leur dit qu’il pouvait les y téléporter. Ils acceptèrent. Ils se trouvèrent instantanément au sept cent trente-quatrième étage . Ils y trouvèrent un marchand vendant des colles magiques à un milliard de naïkundus (monnaie de ce village). Ils avaient cette somme-là (grâce au pinceau magique, ils vendaient des œuvres vivantes), mais étant pingres et mesquins, ils la voulaient à mille naïkundus. Le marchand accepta mais leur dit que tôt ou tard, pour avoir été pingres et mesquins, ils deviendraient idiots et aveugles. Le couple n’y crut point, partit de ce magasin et recolla les deux bouts du pinceau magique.
Ils continuèrent de vivre riches et heureux mais un an plus tard, ils commencèrent à perdre l’usage de la vue et à devenir idiots. Il arriva qu’un jour, ils furent complètement aveugles et idiots. Ne pouvant plus peindre, c’est tout leur argent qui s’envolait. Au moment de faire leur testament, étant toujours pingres et mesquins, ils ne léguèrent rien à leurs descendants et cachèrent le pinceau magique dans la tombe dans laquelle ils allaient mourir. Ils moururent donc et leurs descendants, pour être riches et heureux, se mirent en quête du pinceau magique. Mais peu importe le temps qu’ils y passèrent, ils ne purent jamais le retrouver.
Maxime

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