Pastiche de la « tirade
du nez »
D'après Cyrano de
Bergerac d'Edmond Rostand,
Acte I, scène 4
par la classe de 4A
Vicomte de Piedplat : Vous
allez voir, je vais lui redresser le portrait et après il aura
l'oreille basse !( à Magnaures) Monsieur, vous avez des
oreilles...très grandes !
Magnaures : C'est un peu
plat, jeune homme, on pouvait dire en somme,
En variant le ton, des phrases bien
plus énormes !
D'une leçon en rimes à vous faire
pâlir :
Perplexe : Devant ces
grandes pelles, on demeure interdit.
Puis l'évidence s'impose , du bout des
lèvres on ose
A peine vous demander tant vous semblez
morose
Si vous venez d’Afrique ou bien encor
d’Asie.
Gastronome : Sont-ce là
des soucoupes, des assiettes à dessert ?
Ou bien des plats à tarte ? Où
sont donc les couverts ?
Affligé : Pauvre
enfant, comme on a dû vous réprimander
Pour que vos pavillons en soient si
déformés.
Envieux : Quelle
chance vous avez ! De quoi être content !
Voilà un parapluie en cas de mauvais
temps
Ou bien un parasol si le soleil revient
.
Engagé : Est-ce
bien pour défendre la cause éléphantesque
Que vous vous fîtes greffer ces
oreilles gigantesques ?
Mythologique : Vous êtes
comme Icare, vous aimeriez voler !
Inquisiteur : Vous
êtes-vous inscrit parmi les membres actifs
Au club des supporters de l'éléphant
Dumbo ?
Êtes-vous son jumeau ? Son modèle
primitif ?
Peut-on dire que vous êtes comme un
alter ego ?
Culinaire : Pour
mieux les apprécier, bouillies ou en salade ?
Médical : Ces
oreilles, je le vois, sont loin d'être petites,
Vous devez, Monsieur, redouter les
otites.
Publicitaire : Avec ces
radars d'une taille anormale,
Impossible de rater le plus infime
signal !
Approbatif :
Comparées aux oreilles pointues du lapin,
Vos oreilles arrondies ont un charme
certain.
Fervent : Quand on
admire Mickey, on brûle de l’imiter.
Sournois : Equipé
de cymbales, une note vous emballe.
Docte : Avez-vous inspiré
Léonard de Vinci
Pour son ornithoptère qui servait
à voler ?
Intéressé :
Révélez-moi le nom qui signe vos chapeaux,
Il m’intéresserait pour équiper mon
zoo.
Horrifié : Mon
dieu ! De ces horreurs qui est le créateur ?
Dès que nous les voyons, nous
ressentons la peur !
Sentencieux : Avec
ces excroissances, finie la sourde oreille !
Pratique : Ces
grandes paraboles ne vous gênent-elles pas
Pour affronter les portes ?
Passez-vous de profil ?
Esthétique : Qui a
signé cette œuvre dont vous êtes le porteur ?
Rêveur : Ces
oreilles, déployées, seront comme des ailes,
Elles nous emmèneront là-haut
jusqu’au ciel…
Laudatif : Suivre,
traquer, chasser, voilà votre destin
Impossible pour vous de rater un lapin.
Marin : Avec de
telles voiles, comme vous prenez le vent !
Vous allez triompher de tous vos
concurrents !
Militant : Il faut une
forêt pour vous les nettoyer !
Jetez vos cotons-tiges, vous êtes un
vrai danger.
Technique : Si vous
tombez de haut, freinent-elles votre chute
En vous ralentissant comme des
parachutes ?
En mer quand vous nagez, vous
servent-elles de bouées
Ou bien quand vous roulez à vous
stabiliser ?
Enfantin : Êtes-vous
un mutant ? Quel est votre pouvoir ?
Descendant de géant ? Dites-moi
une histoire.
Tatillon : Elles
sont peu charnues pour des coussins douillets ,
Un peu poilues aussi, prêtes à vous
chatouiller,
Je suis un peu perdu, comment utiliser
Ces énormes verrues qui ornent vos
côtés ?
Hilare : De se
laisser porter ce doit être amusant
En haut jusques aux nuées par les
jours de grand vent !
Inquiet : Et pour
vous endormir, comme les rangez-vous ?
Par dessus l'oreiller ou coincées en
dessous ?
Pratique : Pour un
prothésiste, quelle enseigne prodigieuse !
Naturaliste :
Attention, observez ces circonvolutions,
On croirait observer un nouveau
champignon.
Alarmé : Mais quand
vous rougissez, partout aux alentours,
Vous devez interrompre toute la
circulation.
Aguicheur : Ah !
pour vous embrasser, on doit être tenté,
A ces deux fortes anses, de bien se
cramponner.
Historien : Si vous
aviez vécu au temps du Roi-Soleil,
Vous auriez pu cacher, sous des
perruques poudrées,
Ces monstruosités qui vous servent
d'oreilles.