LE PROCES DU LOUP
Une pièce écrite par les élèves de
6C, Saint-Cyr-sur Loire, mai 2016
Gilles Lescrocs : accusé(loup)
Tribunal :
Juge, Président du tribunal : Madame Griffedur (chat)
Assesseurs : Madame Tourterelle (oiseau) et Monsieur Babouin (singe)
Procureur (avocat général) : Maître Cornegrand (bélier)
Avocat de la défense : Maître Pierre Barrage (éléphant)
Greffière : Madame Agathe Millepattes
Témoins :
Monsieur Lainedouce, frère de la victime
Mademoiselle LOUPETTE, la fiancée de l'accusé
M. Bouledogue, son employeur, concessionnaire automobile
M.LUPIN, éducateur (lapin)
Bernard Leparesseux
Michel Lécureuil
Lou La Mouche
Docteur Blaireau, psychiatre
Docteur Lelynx, expert scientifique
Roy Lelion
Madame Lechat, loupologue
Madame Longbec (cigogne)
Madame Main Verte
Scène 1
GREFFIERE : (ouvre les portes) Allez-y, allez-y entrez dans le tribunal.
LE JUGE) : M. Gille Lescrocs, vous avez été convoqué à ce tribunal pour le meurtre d'un agneau jeudi 25 mai vers 21h30. Avez-vous quelque chose à dire ?
GILLES LESCROCS (accusé) : Oui j'ai quelque chose à dire, je suis végétarien !
LE JUGE : Reconnaissez-vous ou non les faits dont vous êtes accusé ?
GILLES LESCROCS : Non, je ne l'ai pas tué.
LE JUGE : Pour ces chefs d’accusation, vous risquez l’exil sur l'île d'Adélie en Antarctique car la loi dit qu'il est interdit de commettre un meurtre. (se tournant vers le jury qui fait des selfies) Je vous rappelle qu’il est interdit d’écouter les médias pendant toute la durée du procès, veuillez déposer vos téléphones portables ! (regardant vers le public) Quant à vous, pas de charivari ou je vous expulse ! Nous allons commencer par examiner la personnalité de l’accusé. (tape avec son maillet) Nous appelons à la barre le premierr témoin, M.Lainedouce, frère de la victime. Que le procès commence ! M. Lainedouce, veuillez décliner votre identité.
M.LAINEDOUCE: Je suis Monsieur Lainedouce, le frère ainé du jeune Lagneau, la victime.
LE JUGE : Connaissez-vous l’accusé ?
M.LAINEDOUCE : Je connais bien ce tyran, il m'a traumatisé dans mon enfance avec ses grandes dents et cela ne m' étonnerait pas qu'il ait TUE et MANGE mon petite frère . (manifestations bruyantes de la famille et des amis de Lagneau)
LE JUGE : (tape avec maillet, pour avoir le silence) Madame Loupette, approchez- vous, je vous prie. Connaissez-vous vraiment Monsieur Gilles Lescrocs?
LOUPETTE : Oui, nous nous connaissions depuis deux ans et demi. Il ne m'a jamais menti ! (d’une voix forte) Mon fiancé n'a jamais fait partie d'une bande et il a toujours été solitaire.
LE JUGE : Et saviez-vous ce qu'il faisait pendant la dernière saison de chasse ?
LOUPETTE : Oui, nous sommes partis au camping des Alizées, à Narbonne.
LE JUGE : (haussant à son tour la voix) Qu'avez-vous mangé pendant ces vacances ?
LOUPETTE : Que des aliments végétariens. J'ai encore la facture. Puis-je la montrer ? (commence à chercher dans son sac)
LE JUGE : Oui, vous le pouvez.
LOUPETTE : (se met à presque murmurer) Voilà, nous étions au quartier des Lilas. Les dates sont en haut et la facture du restaurant est en bas. (parle comme si elle répétait un texte appris)
LE JUGE : Merci, de ce témoignage.
LE JUGE : J'appelle M. Bouledogue à la barre pour qu'il nous fasse part de ses explications. Qui êtes-vous ?
M.BOULEDOGUE : Je suis l'employeur de M. Lescrocs depuis trois ans.
LE JUGE : Que pouvez- vous nous dire ?
M.BOULEDOGUE : Gilles Lescrocs est ordinairement un employé ponctuel mais il prend des congés à chaque saison de chasse et je pense qu'il part chasser tout seul.
LE JUGE : Mange-t-il de la
viande à votre connaissance ?
M.BOULEDOGUE : Oui, il ne mange
que ça. Il adore en particulier l'agneau de printemps.
LE JUGE : Pouvez-vous nous en dire
plus ?
M.BOULEDOGUE : Non, je ne sais
rien d'autre.
LE JUGE : Merci pour votre précieux
témoignage M.Bouledogue. J'appelle maintenant Monsieur Lupin. Monsieur Lupin,
vous étiez l'éducateur de Monsieur Lescrocs ?
M.LUPIN :
Oui, je le suis depuis son enfance.LE JUGE : Trouvez-vous qu'il a fait de gros progrès ?
M.LUPIN : Il a fait de gros progrès, il ne m'a pas mordu depuis trois ans.
LE JUGE : Comment était-il pendant son enfance avec ses camarades ?
M.LUPIN : Il les mordait souvent mais maintenant il a vraiment changé.
LE JUGE : Pourquoi ses parents ont-ils décidé de le mettre en foyer ?
M.LUPIN : Ses parents l'ont mis en foyer car il était très turbulent mais, c'était un enfant et tous les enfants sont turbulents.
LE JUGE : Quelle était alors son alimentation ?
M.LUPIN : Il mangeait de la viande comme tous les loups !
LE JUGE : Chassait-il ?
M.LUPIN : Non, il avait perdu, comme presque tous les loups, ses instincts de chasseur, il achetait sa viande au supermarché qui est à deux rues d'ici. (indique la direction)
LE JUGE : Pourquoi est-il devenu végétarien ?
M.LUPIN : Il est devenu végétarien car à force de manger de la viande, il est devenu allergique.
LE JUGE : Que fait-il pendant la période de chasse ?
M.LUPIN : A ma connaissance, il court les boutiques, il est assez coquet.
LE JUGE : Où va-t-il pour
s'acheter des vêtements ?
M.LUPIN : Il va Au Bonheur des loups.
LE JUGE : Bien, merci, nous
allons passer à la suite, veuillez retourner vous asseoir.
Scène 2
M.LEPARESSEUX : Je m'appelle Bernard Leparesseux, j’ai 66 ans, et j'habite près de la rivière du bois.
LE JUGE : Que savez-vous des événements ?
M. LEPARESSEUX : j'ai entendu…(s'endort)
MAITRE CORNEGRAND : (aux pompiers) Il faut évacuer Monsieur Bernard Leparesseux, amenez un brancard.
LE JUGE : Amenez-moi un nouveau témoin, un peu plus vif cette fois. (M. Lécureuil va à la barre). Comment vous appelez-vous ?
M.LECUREUIL : Je m'appelle Michel Lécureuil,
j’ai 24 ans et j'habite à côté du bois.
MAITRE CORNEGRAND : Avez-vous
entendu du bruit près du bois ?
M.LECUREUIL : Oui, j'ai entendu
du bruit, il y avait des grognements et des cris.
MAITRE CORNEGRAND : Quel genre
de cris ?
M.LECUREUIL : (mimant la scène)
Des ah, ouille, et après des iiiiiii.
LE JUGE : Très bien vous pouvez
disposer. Mademoiselle Lou, à vous, hou hou. Quel âge avez-vous ?
LOU : J'ai deux jours, mais je vais
en avoir trois.
LE JUGE : Comment
avez-vous connu le Loup ?LOU : Je venais d'avoir dix heures, nous étions sur la route puis je suis tombée et il m'a ramassée.
MAITRE CORNEGRAND : Qu'avez-vous vu de cette horrible scène ?
LOU : J'ai vu quinze loups. Ils emmenaient la victime dans un endroit caché.
MAITRE CORNEGRAND : Pouvez-vous nous donner plus d'indices car, comme vous pouvez voler, vous avez dû voir la scène ?
LOU : Je ne suis pas restée longtemps car c'était vraiment horrible, mais j'ai vu les quinze loups dévorer quelque chose de blanc.
MAITRE BARRAGE : Et pouvez-vous nous dire combien d'avocats vous voyez ?
LOU : -Hmmm...dix ! Vous êtes dix !
MAITRE BARRAGE : Et bien non, je suis seul.
LOU : -Oui, bien tout le monde peut se tromper !
MAITRE BARRAGE : Non, si vous n'êtes pas sûre d'avoir vu quinze loups alors, peut-être que vous accusez M. Gilles Lescrocs sans preuves.
LOU : (s'énervant) Pourquoi me convoquer si c'est pour me traiter de menteuse ? Comme si j'avais toute la vie devant moi !
MAITRE CORNEGRAND : Nous avions besoin d'un témoignage et vous aviez l'air si sûre de vous.
LOU : Alors, laissez-moi témoigner, messieurs les avocats !
MAITRE BARRAGE : Mais vous parlez à une personne, Madame !!
LOU : Rhoo, je me sens mal ! J'ai trois jours, je vais mourir !
LE JUGE et les deux avocats : - Appelez les secours, vite ! Encore un témoin qui ne se sent pas bien. (deux pompiers reviennent et emmènent LOU sur une pelle après l'avoir balayée)
LE JUGE : Bien, reprenons, ; Bonjour Docteur, pouvez-vous nous éclairer sur Gilles Lescrocs ?
DOCTEUR BLAIREAU : Gilles Lescrocs est l'un de mes patients, depuis deux ans car il a la phobie du blanc. Il a été pris dans une avalanche lors de sa traversée des Alpes. (étonnement du public )
LE JUGE : Aurait-il pu porter des lunettes de soleil ?
DOCTEUR BLAIREAU : Il ne peut guère porter des lunettes de soleil car quand Gilles sait que c'est du blanc, il frissonne, une phobie c’est psychologique, vous le comprenez bien.
LE JUGE : Mais la nuit était tombée…
DOCTEUR BLAIREAU : Il se plaint de ne rien voir la nuit car il a un glaucome en évolution.
MAITRE CORNEGRAND : (moqueur) Oh la la la la il n’a vraiment pas de chance ce loup.
LE JUGE : Au revoir M Blaireau. Nous allons maintenant écouter l’expert scientifique, le Docteur LeLynx , Docteur, prenez place. Qu’avez-vous retrouvé sur la victime pour accuser Gilles Lescrocs ?
DOCTEUR LELYNX : Monsieur le juge,
j'ai retrouvé une dent... (le juge lui coupe la parole)
LE JUGE : Comment savez-vous que cet
objet appartient à Gilles ?
DOCTEUR LELYNX:J'ai trouvé de l'adn
de Monsieur Lescrocs sur la dent que
l'on a retrouvée à côté de l'agneau.
LE JUGE : Avez-vous retrouvé d’autres
preuves ?
DOCTEUR LELYNX : Oui, j'ai analysé
l'agneau et j'y ai retrouvé des profondes traces de crocs et d’après les
constations de température, le crime a eu lieu vers 21h30.
LE JUGE : Comment savez- vous
que ces traces de crocs proviennent de ce loup ?
DOCTEUR LELYNX : J'ai mesuré ses
dents au centimètre près.
LE JUGE : Merci pour ce témoignage. Témoin
suivant ! M.Lelion, vous vous promeniez ce jour-là dans la région,
qu’avez-vous vu ?
M.LELION :
J’ai vu un loup, qui n’était pas l’accusé, attaquer un jeune. J’ai su plus tard
que c’était le jeune Lagneau, la victime.LE JUGE : ( se penchant en avant) Que s’est-il passé ensuite ?
M.LELION : Le loup a attrapé la victime par le cou, l’a secouée en lui plantant ses crocs dans le cou.
LE JUGE : Et l’accusé, quand est-il intervenu selon vous ?
M.LELION : Quand l’accusé est arrivé, le premier loup s’est enfui. Alors, l’accusé s’est penché sur la victime en lui faisant du museau à museau…
TOUS : Et alors ?
M.LELION : Alors c’est tout, mais à mon avis, c’est là que l’ADN de l’accusé s’est retrouvé sur la victime.
LE JUGE : Ce n’est pas à vous d’interpréter !
MAITRE CORNEGRAND : M. Lelion, ce que vous nous dites est capital, mais tellement éloigné des autres témoignages que je suis embêté. Vous connaissez le proverbe, « la nuit tous les loups sont gris », êtes-vous sûrs de pouvoir distinguer un loup d’un autre loup ?
M.LELION : Maître, vous m’insultez, en tant que militaire, j’ai eu sous mes ordres de nombreux loups et croyez-bien que je savais le nom de chacun de mes soldats et que….
LE JUGE (le coupant) : Merci M. Lelion, mais nous ne sommes pas là pour écouter vos souvenirs. Témoin suivant ! Passons maintenant à notre deuxième experte. Mme Lechat, qui êtes-vous ?
Mme LECHAT : Je suis loupologue professionnelle depuis 30 ans, j'étudie dans mon cabinet toutes les races de loups, je sais tout sur eux !
LE JUGE : Que faisiez-vous avant de faire ce métier ?
Mme LECHAT : J'étais au cirque de la ville. Voulez-vous une démonstration ? (se prépare à se lever)
LE JUGE : Non, sans façon ! (il tousse) Avez-vous des liens avec cette famille ?
Mme LECHAT : Non, c'est la première fois que je la vois au complet. Je ne connais que Gilles car il venait me voir au cirque.
LE JUGE : Sinon, que savez-vous des loups ?
Mme LECHAT : Justement, j'y venais, les traces de crocs retrouvées sur l'agneau ne sont pas forcément celles de Gilles, en effet les loups ont tous la même longueur de crocs !
LE JUGE : - (de plus en plus enthousiaste) Merci de votre témoignage qui aidera nos chercheurs de vérité à avancer encore plus dans l'établissement si difficile de la Vérité qui fuit toujours...(s’arrêtant net) Mme Lacigogne est appelée à la barre.
Mme LACIGOGNE : J'avais invité mon ami le loup à dîner à ce soir- là à 21h, nous avons ensuite préparé tous les deux une soupe à base de carottes et en entrée des tomates cerises. Gilles Lescrocs a adoré, il est reparti repu de ce repas.
LE JUGE : Vers quelle heure est-il reparti ?
Mme LACIGOGNE : il est parti vers 21h40, nous avons beaucoup rigolé.
LE JUGE : Merci de votre témoignage, vous pouvez retourner vous asseoir. Madame Main verte, quel joli nom ! Veuillez-vous présenter.
MME MAIN VERTE : Je suis la voisine
de Gilles Lescrocs, je le connais depuis 20 ans maintenant.
MAITRE CORNEGRAND :
Affirmez-vous qu'il ne mange pas de viande ?
MME MAIN VERTE : Oui, je l’affirme.
MAITRE CORNEGRAND : Donc vous
affirmez qu'il est bien végétarien ?
MME MAIN VERTE : Oui, même que
parfois on s'échange des recettes de cuisine.
MAITRE CORNEGRAND : De quels
ingrédients sont constituées vos recettes ?
MME MAIN VERTE : Désolée, je ne
peux pas vous les dévoiler car c'est un secret entre moi et M. Gilles Lescrocs.
MAITRE BARRAGE : Avez-vous vu M.
Gilles Lescrocs s'éloigner de chez lui ce jour-là, sortir son territoire ?
MME MAIN VERTE : Non, il est
toujours resté dans un périmètre strict.
MAITRE BARRAGE : Est-ce que M.
Gilles Lescrocs a déjà essayé de vous mordre ?
MME MAIN VERTE : Non, il n'a
jamais essayé de me mordre, depuis que je le connais il a toujours été
pacifique.
AVOCAT BARRAGE : Donc il est
inoffensif.
MME MAIN VERTE : Oui, il est
inoffensif. (sursaute en regardant la
pendule) Ah, je dois partir c'est l'heure de nourrir mes plantes !
Scène 3
MAITRE CORNEGRAND - MAITRE CORNEGRAND - Mesdames et messieurs les jurés, vous avez entendu différents témoignages qui prouveraient que Monsieur Lescrocs est innocent. Bêêê… Maître Barrage va tenter tant bien que mal de l'innocenter ; mêêê… un loup reste un loup : une bête sanguinaire qui tue pour le plaisir. Bêêê… De plus, la science a prouvé qu'il avait mordu la victime au cou. Bêêê… C'était déjà un tyran dans son enfance, il a agressé Monsieur Lainedouce, le frère de la victime et mordait Monsieur Lubin lapin, son psychologue. Bêêê… De plus, il est absent tous les printemps à son travail, pile au moment de la saison de chasse. Bêêê… D'ailleurs, j'ai ici même la recette du gigot d'agneau retrouvée dans la maison de Monsieur Lescrocs par l'huissier, sûrement la recette laissée secrète par Madame Main Verte. Bêêê… Et j'ai aussi plusieurs factures retrouvées dans le mobil home du loup et de sa fiancée. Bêêê… Il a certes mangé des légumes mais pas seulement. Je vais vous lire ce qu'il a commandé : côte d'agneau, sauté de porc, bœuf bourguignon, ailes de poulet, dinde rôtie, cordon bleu. Bêêê… Et tout ça à l'insu de Madame Loupette qui n'était même pas au courant de tout ça. Bêêê… En plus, nous avons découvert un tatouage sur l'avant-bras de Monsieur Lescrocs qui dévoile son appartenance à la mafia « Garou », une organisation secrète qui réalise des trafics de viande et des attaques en meute. Bêêê… Pour couronner le tout, nous avons retrouvé une infection dentaire sur les crocs de Monsieur Lescrocs, et nous avons retrouvé cette même infection sur le cou de la victime et nous avons trouvé du sang appartenant à la victime sur le pantalon de Gilles Lescrocs. Brèèèf, toutes les preuves sont d'accord pour dire que Monsieur Lupus est un homme violent qui ne sait pas se contrôler malgré toutes les blagues sur son régime végétarien !
LE JUGE – Avez-vous quelque chose d'autre à dire ?
MAITRE CORNEGRAND – Non, ce sera tout, je laisse la parole à MAITRE Barrage.
LE JUGE : Maintenant voici le tour de la défense, avancez-vous s'il vous plaît.
MAITRE BARRAGE : Ce Loup est bel et
bien végétarien, quatre témoignages en font la preuve. Qui croire ? Une mouche
voyant 15 fois ? De soi-disant preuves scientifiques ? Les mensonges
c'en est assez ! (tape sur la table)
passons à la vérité. Récapitulons : Depuis tout petit, ce loup était très
agité. Ses parents l'ont donc mis dans un foyer à l'âge de 2 ans. Le soir du
meurtre, à 21H30, le Loup mangeait chez Madame Longbec ; menu du soir :
potage de carottes et salade de tomates cerises . En rentrant chez lui vers
21H25, il fut alerté par des cris de détresse. Il vit une bête blessée, il lui
fit du museau à museau pour la réanimer mais dix minutes plus tard malgré tous
ses efforts, l'animal mourut. Trois jours plus tard , après avoir raconté le
drame à mademoiselle Loupette sa femme, ils partirent tous les deux en vacances
au bord de la mer histoire de se changer les idées. Ce qui explique l 'absence
de l'accusé durant la période de chasse. En rentrant chez lui le ventre plein
de légumes, M. Lescrocs est arrêté pour avoir soi-disant commis un meurtre. Il
est en ce moment- même entre la prison et la liberté. Je tiens à préciser que
le tatouage sur l’avant-bras du loup n'est autre que le nom de son meilleur ami.
Mesdames, Messieurs les jurés, il vous revient de rendre son honneur à ce loup
poursuivi par le malheur, victime de sa mauvaise réputation depuis son enfance.
Merci.
(le jury se
retire pour délibérer)
Scène 4
M.LAINEDOUCE : Je vais faire un
discours, taisez -vous s'il -vous- plaît
!
M.BOULEDOGUE : Ce n'est pas à
vous de faire un discours.
M.LAINEDOUCE : J'en fais un si
j'ai envie !
M.BOULEDOGUE : Non, il y a des
avocats dont c'est le métier et de toute façon tout que tu dis est faux.
M.LAINEDOUCE : Tout ce que je
dis est vrai et je l'ai vu de mes propres yeux ce qui s’est passé et on me
croira moi je suis son frère quand même.
M.BOULEDOGUE : Les jurys eux ne
vous croiront pas et dans cette famille vous êtes tous des paresseux.
M.LAINEDOUCE : Je vais vous
taper !
M.BOULEDOGUE : Je te mets à terre en deux minutes !
M.LAINEDOUCE : Bah venez alors,
vous avez peur ?
M.BOULEDOGUE : Non, c 'est juste
que vous me faites pitié...
L’HUISSIER : Je vais faire
évacuer la salle, retournez vous asseoir.
Scène 5
(Retour du jury, tout le monde se lève et
se rassoit)
LE JUGE : Accusé, levez-vous,
vous avez été déclaré non coupable et si on vous revoit ici, la justice ne sera
peut-être pas si clémente.
M.BOULEDOGUE- je ne suis pas
d'accord, c 'est n'importe quoi ! (cris)
LE JUGE : c'est comme ça, maintenant la séance est levée.